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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/38

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héros de la révolution communaliste ; il joua, vis-à-vis de ses victimes, la comédie du pardon ; avec une générosité dérisoire, il offrit l’oubli de ses propres crimes à ceux qu’il avait dépouillés, exilés, emprisonnés, massacrés. Les misérables subirent en silence cet affront suprême, et n’oublièrent rien. La propagande reprit. Le germe du bonheur futur était semé et avait éclos ; il ne lui restait qu’à s’épanouir.

L’état politique et moral de l’Europe ne lui fournissait pas un terrain défavorable vers la fin du Ier siècle de l’ère républicaine ; dans ces sociétés qui se prétendaient toutes plus ou moins démocratiques, et qui étaient toutes plus ou moins fortement hiérarchisées, les classes dites dirigeantes ne possédaient elles-mêmes aucun principe directeur et ne connaissaient guère que leur intérêt