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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/58

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n’étaient plus guère que des expressions géographiques ; le sentiment de la patrie avait disparu des âmes les plus crédules, aussi bien que les croyances surnaturelles et religieuses. Les provinces d’abord, les communes ensuite avaient peu à peu conquis une autonomie presque complète. Par le fait seul néanmoins de créer, d’entretenir et d’exploiter les grandes voies de transport et de communication, — routes, canaux ou chemins de fer —, une administration centrale persistait, étendant ses ramifications d’un bout à l’autre du territoire, maîtresse d’une police et d’une armée de fonctionnaires, investie du privilège exorbitant de percevoir des impôts. On se résignait devant la nécessité inéluctable, mais non sans révoltes secrètes.

Comme toujours, ce fut la science qui