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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/67

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n’avait pas complètement résolu la civilisation moderne. À mesure que le monde avançait dans les voies de la perfection humanitaire, l’excédent des décès sur les naissances augmentait avec une régularité déconcertante ; on paraissait se reproduire de moins en moins, tandis que le bien-être matériel grandissait de plus en plus. Y avait-il contradiction entre les deux termes ? D’aucuns le disaient hardiment. Mais les plus sensés se refusaient à l’admettre ; car il eût été trop pénible de voir l’effort de tant de siècles ne servir qu’au bonheur de deux ou trois générations et aboutir aussitôt au néant universel.

La vérité triste à reconnaître, et pourtant incontestable, c’est que le prodigieux épanouissement de la médecine et de la chirurgie favorisait dans une certaine limite cette inquiétante stérilité. On avait