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Page:Spronck - L’an 330 de la République.djvu/80

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De vastes établissements installés avec les derniers raffinements du confortable et de manière à ne point rappeler la prison, recevaient les individus réputés dangereux. Ils y étaient servis et soignés par un corps très nombreux d’infirmiers chargés de leur fournir à domicile toutes les distractions possibles, et, s’il leur prenait fantaisie de sortir, de les accompagner au dehors. Jamais en effet la séquestration absolue ne pouvait être ordonnée, sauf dans les cas de délire furieux. Et encore profitait-on toujours de l’intervalle des crises pour laisser aux misérables certaines apparences de liberté. Ils en profitaient parfois pour céder à leur entraînement maladif et commettre quelque meurtre. Leurs gardiens se voyaient alors réprimandés sévèrement, menacés même d’une destitution. Par bonheur,