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Page:Spyri - Encore Heidi, 1882.pdf/120

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tions et s’entretenait vivement avec le jeune guide à ses côtés ; puis suivait un grand fauteuil à roulettes vide que poussait un autre jeune garçon, car c’était plus prudent pour la malade de se faire transporter à bras le long de cet abrupt sentier ; enfin un porteur fermait la marche avec une hotte où étaient empilés tant de couvertures, de châles et de fourrures qu’il en avait jusque par-dessus la tête.

— Ce sont elles ! ce sont elles ! criait Heidi en sautant de joie.

C’étaient elles, en effet, qui se rapprochaient peu à peu et atteignirent enfin le sommet. Les porteurs déposèrent la chaise à terre, Heidi s’élança vers Clara, et les deux enfants s’embrassèrent avec des transports de joie. La grand’maman arriva à son tour, descendit de cheval et salua avec beaucoup de tendresse Heidi qui était accourue au-devant d’elle ; elle se tourna ensuite vers le Vieux qui s’était approché pour lui souhaiter la bien-venue. Il n’y eut aucune raideur dans leur rencontre, ils se connaissaient l’un l’autre aussi bien que s’ils eussent été en rapport depuis des années.