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Page:Spyri - Encore Heidi, 1882.pdf/203

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il serrait son enfant dans ses bras et la regardait encore comme s’il ne pouvait croire que la jeune fille debout devant lui fût réellement sa Clara.

La grand’maman arriva à son tour, impatiente de jouir du bonheur de son fils.

— Eh bien, mon cher fils, que dis-tu de tout cela ? s’écria-t-elle en s’approchant. Tu nous as fait une bien jolie surprise, mais celle qui t’attendait ici est encore plus belle, n’est-ce pas ? — Et l’heureuse mère serra affectueusement les mains de son fils dans les siennes. — Maintenant, mon cher ami, ajouta-t-elle, viens avec moi saluer le grand-père qui est notre plus grand bienfaiteur à tous.

— Certainement, et il faut aussi que je dise bonjour à notre petite amie Heidi, dit-il en tendant la main à l’enfant. Eh bien, est-on toujours en bonne santé sur l’alpe ? Mais il n’y a pas besoin de le demander ; tu es plus fraîche qu’une rose des Alpes. J’en suis bien heureux, enfant, j’en suis vraiment bien heureux !

Heidi, les yeux brillants, regardait toute joyeuse l’aimable Mr Sesemann. Il avait toujours été si bon pour elle ! et la pensée qu’il était venu sur l’alpe