Aller au contenu

Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/191

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

NÉRINE.

Madame !

Mme DE KERNADEC.

Eh ! ne faut-il pas pour vos beaux yeux que je me donne sept ans de plus ? — Monsieur de Kernadec…

LE CAPITAINE.

Il y a sept ans, vous aviez encore un son de voix si doux ! à présent il est tout enroué.

Mme DE KERNADEC.

Monsieur de Kernadec !…

LE CAPITAINE.

Vous le voyez, toujours plus rauque. Et moi, qui avois une voix si ferme pour le commandement ! Enfin, ma femme, je vous le dis avec peine, vos beaux jours sont passés.

Mme DE KERNADEC.

Ah ! c’en est trop. Vous me trouvez donc bien changée depuis sept ans ?

LE CAPITAINE.

Infiniment.

Mme DE KERNADEC.

Eh bien ! je ne veux plus participer à tous ces stratagèmes qui répugnoient à mon cœur. Mon ami, je ne puis consentir à ce qu’on te