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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/224

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réveiller leur amour-propre, exciter leur imagination, et ils sont à nous.

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Allons, monsieur le Commissaire, faites votre devoir.

LE COMMISSAIRE.

Madame, je sui… is chargé…

LA SIGNORA FANTASTICI.

De quoi ?

LE COMMISSAIRE.

De vous ordonner…

LA SIGNORA FANTASTICI.

De m’ordonner ! et vous tremblez… Ce n’est pas de ce ton-là que l’on commande.

LE COMMISSAIRE.

De quitter la ville à l’instant.

LA SIGNORA FANTASTICI.

Moi ! et de quel droit, je vous prie ?

LE COMMISSAIRE.

Co… omment de quel droit ? ne suis-je pas Commissaire du quartier ?

LA SIGNORA FANTASTICI.

Oui ; mais il n’y a que le bailli qui puisse accorder ou refuser une permission de séjour ;