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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/267

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M. DE LA MORLIÈRE.

Mais je l’imagine, puisqu’il t’épouse.

SOPHIE.

Belle raison ! Il se marie, je crois, sans songer qu’il faut être deux pour cela.

M. DE LA MORLIÈRE.

Je n’aime pas ta malveillance contre le comte d’Erville.

SOPHIE.

Mon père, je vous jure que j’ai raison.

M. DE LA MORLIÈRE.

J’en serois trés-fâché ; car, encore une fois, j’ai donné ma parole.

SOPHIE.

Et si je vous la faisois rendre par M. d’Erville lui-même ?

M. DE LA MORLIÈRE.

Alors je serois libre ; mais je vous saurois très-mauvais gré d’avoir rompu un mariage qui…

SOPHIE.

Mon père, avant de me blâmer, daignez venir avec moi chez mon oncle ; il connoît mieux M. d’Erville que vous ; il, vous dira…