Aller au contenu

Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/277

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


Scène IV.


LE COMTE D’ERVILLE, SOPHIE.
SOPHIE.

Ah ! monsieur, je vous salue ; je ne vous ai pas vu de tout le jour. Êtes-vous sorti ce matin ? avez-vous été au Musée ? avez-vous vu les tableaux qu’on vient d’y exposer ? Moi, j’en ai été ravie ; il y a un ton de couleur, une exactitude de dessin, une chaleur de composition…

LE COMTE, à part.

Quel bavardage ! — Non, mademoiselle ; je me suis occupé de tout autre chose.

SOPHIE.

Et pourrois-je me flatter que mon souvenir…

LE COMTE.

Sans doute, mademoiselle, il est bien fait pour remplir tout mon esprit ; mais, je l’avoue, ma curiosité a été vivement excitée.

SOPHIE.

Et peut-on savoir à quel sujet ?

LE COMTE.

On dit que vous avez une cousine très-aimable.