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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/289

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dont la douceur angélique mérite tant d’amitié. Une femme, pardonnez-moi de vous le dire, une femme n’est point faite pour briller à côté de nous, pour nous effacer par son éclat. Il faut qu’elle nous soutienne, qu’elle nous console dans l’ombre.

SOPHIE.

Dans l’ombre comme à la lumière, ma cousine sera toujours la même.

LE COMTE.

Voudroit-elle me suivre en France ?

SOPHIE.

Elle dit qu’elle se trouvera toujours également bien partout où vous la placerez.

LE COMTE.

Quelle aimable complaisance !

FRÉDÉRIC.

Ne lui souhaiteriez-vous pas un peu plus de mouvement dans l’esprit ?

LE COMTE.

Un peu plus, j’en conviens ; mais Paris lui en donnera.

FRÉDÉRIC.

Paris peut faire des miracles.