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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/356

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SAPHO.

Je saurai déterminer Cléone à s’unir avec toi.

PHAON.

Tu le peux, Sapho.

SAPHO.

Je te peindrai tel que je te vois, et je lui ferai partager ce que je sens.

PHAON.

Il est vrai, Sapho, que nul mortel ne résiste à ton éloquence.

SAPHO.

Nul mortel ! ah Phaon !

PHAON.

Plains un ingrat ; ne l’accable pas.

SAPHO.

Eh bien ! veux-tu tenir Cléone de ma main ?

PHAON.

Ah ! je serois un barbare.

SAPHO.

Tu l’étois quand tu pus m’oublier.

PHAON.

L’excès de mon infortune du moins peut expier ma faute.