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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/50

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GENEVIÈVE DE BRABANT.

L’ENFANT.

Et cette pierre sur laquelle tu reposois ta tête, ma mère, je voudrois aussi l’emporter.

GENEVIÈVE.

Mon enfant, nous en trouverons, des pierres. Celle de la tombe ne manque à personne.

L’ENFANT.

Ma mère, d’où vient que tu es si tremblante ? ce départ t’agite. S’il alloit te rendre malade ! Restons.

GENEVIÈVE.

Mon enfant, si je mourois ici, qui donc auroit soin de toi ?

L’ENFANT.

Ah ! que dis-tu ? Je me coucherois à tes pieds, et Dieu ne voudroit pas nous séparer.

GENEVIÈVE.

Cher enfant ! beaucoup d’années t’attendent, et moi, je sens que je ne vivrai pas long-temps.

L’ENFANT.

Ah ! ma mère, comme tu pleures ! Je t’ai vue si courageuse et si calme dans cette retraite ! pourquoi sortir d’ici ?

GENEVIÈVE.

Il le faut. Adieu, solitude où j’ai passé dix