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Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/82

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GENEVIÈVE DE BRABANT.

Scène V.

GENEVIÈVE, SIGEFROI, ADOLPHE, L’ENFANT.
ADOLPHE.

Mon père, voilà cette petite fille que je voulois vous faire voir.

SIGEFROI.

Dieu !

GENEVIÈVE.

Sigefroi, m’est-il permis d’embrasser Adolphe… et ma fille peut-elle…

SIGEFROI.

Non, non ; la vue de cet enfant a ranimé la fureur que votre voix trompeuse avoit suspendue. Mon fils, suivez-moi. Partons.

GENEVIÈVE.

Partir sans que mon fils m’ait reconnue, sans que ma fille… Non, Sigefroi ; non.

SIGEFROI.

Laissez-moi.

GENEVIÈVE, se jetant à genoux.

Eh bien, ange de la mort, qui m’êtes apparu cette nuit, je vous somme de vos promesses ! Il ne veut croire ni l’amour, ni mes sermens ;