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Page:Staël - Delphine,Garnier,1869.djvu/609

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DELPHINE.

espère, il croit que si je le revois, j’apaiserai son désespoir. M. de Serbellane, cet homme dont tout le monde vante la raison parfaite, a pitié de mon cœur égaré ; il ne condamne point les conseils du désespoir, il sait secourir la douleur comme elle veut être secourue. Ah ! je le bénis, c’est lui qui sera mon ange tutélaire, c’est lui qui me rendra le bonheur… Le bonheur ! hélas ! de quel mot ai-je osé me servir ! Pourquoi l’effacerais-je ? Louise, je le jure, vous n’entendrez plus parler que de mon bonheur ; sur la terre ou dans le ciel, vous me saurez heureuse.