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Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, trad Loreau, 1884.djvu/196

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Quand on a passé la Mbengérenga, on trouva une autre petite branche de la Roudéhoua. Cette dernière s’approche de la route, puis fait un brusque détour et se dirige au levant.

Marchant alors au sud-ouest, nous atteignons l’Ouronga, rivière qui prend sa source dans le Moundou, partie septentrionale de l’Ousagara,

De là nous arrivons à Réhennéko, et franchissant un coude de la montagne, nous retrouvons la Makata sous le nom de Moukondokoua, nom qui lui est donné par les Vouasagara.

Nous remontons la gorge qui renferme la rivière, et nous suivons pendant quelque temps la même route que Burton. Au point de la vallée où nous repassons la Moukondokoua nous quittons ce chemin pour incliner fortement vers le nord ; puis nous continuons à marcher parallèlement au sentier de nos prédécesseurs, dont nous sépare une distance de vingt à trente milles.

Onze milles n’avaient pas été franchis, à partir de l’endroit où nous avions quitté la route de Burton, lorsque nous trouvâmes le lac Ougombo, qui, malgré son peu d’étendue, joue un certain rôle dans le système fluvial de cette région. Ce petit lac, d’une longueur qui n’excède pas trois milles, reçoit la Roumouma, et se décharge par une étroite ouverture dans la Moukondokoua. Celle-ci ne prend nullement « naissance dans les Hautes-terres des Vouahoumba et des Vouamasaï », comme l’a dit Burton. Elle prend sa source à moins d’un degré de latitude de l’Ougombo, au nord de ce petit lac, dans la partie des montagnes de Kéma Kagourou que les Vouasagara appellent Moundou, et qui est également le point de départ de l’Ouronga ou bien Oulonga.

Parmi les autres affluents de la Moukondokoua sont le Mkoundou et le Roufouta, qui naissent dans le Kivya ; puis le Myombo et le Mdounhoui.

Les terres situées à l’ouest du Roubého, terres où la pluie est fort peu abondante, sont drainées par des noullahs, qui perdent généralement toutes les eaux qu’ils reçoivent. Ces lits desséchés, qu’en Amérique nous appellerions guiches, absorbent leur contenu, ou le laissent évaporer avant d’avoir pu rejoindre un cours d’eau permanent.

Tel est du moins ce qui arrive pour ceux que nous avons rencontrés ; et il en est bien peu qui, plus au sud, portent leur tribut au Roufidji..

La région stérile qui se trouve au couchant des monts de l’Ou-