Aller au contenu

Page:Stendhal - De l’amour, II, 1927, éd. Martineau.djvu/43

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

repos et les intérêts inquiets de la vie active avec ses avantages et ses inconvénients sont à Londres. Édimbourg me semble payer le tribut au malin par un peu de disposition à la pédanterie. Les temps où Marie Stuart habitait le vieux Holyrood, et où l’on assassinait Riccio dans ses bras, valaient mieux pour l’amour, et toutes les femmes en conviendront, que ceux où l’on discute si longuement et même en leur présence, sur la préférence à accorder au système neptunien sur le vulcanien de… J’aime mieux la discussion sur le nouvel uniforme donné par le roi à ses gardes ou sur la pairie manquée de sir B. Bloomfield, qui occupait Londres lorsque je m’y trouvais, que la discussion pour savoir qui a le mieux exploré la nature des roches, de Werner ou de…

Je ne dirai rien du terrible dimanche écossais, auprès duquel celui de Londres semble une partie de plaisir. Ce jour destiné à honorer le ciel est la meilleure image de l’enfer que j’aie jamais vue sur la terre. Ne marchons pas si vite, disait un écossais en revenant de l’église à un Français son ami, nous aurions l’air de nous promener[1].

Celui des trois pays où il y a le moins d’hypocrisie (Cant, voyez le New-Monthly-Magazine

  1. Le même fait en Amérique. En Écosse, étalage des titres.