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Page:Stendhal - Les écrits érotiques de Stendhal, 1928.djvu/46

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rendit tous ses biens communs à sa jeune femme de dix-huit ans et jolie (selon les habitants de Suze et les ingénieurs) ; huit jours après le mariage, elle se plaignit de ses douleurs à sa mère, qui lui dit : « Tu n’es qu’une enfant ; c’est ton pucelage. » Mais après des plaintes réitérées, la mère examina les pièces de sa fille et vit : « Oh ! ciel ! poulain, chancres, » etc. Je ne sais comment le mari s’excusa, mais la chose fut publique pendant quelque temps dans Suze. Un évènement faillit ajouter à cette publicité : Madame Jacquet accoucha, et l’enfant fut donné à une nourrice à cinq lieues de Suze ; l’enfant corrompit le lait de la nourrice, ce qui fit périr l’enfant de la nourrice. On étouffa cela avec de l’argent. Depuis, la petite Jacquet s’est bien portée et la nourrice aussi, on les a traitées l’une et l’autre.