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Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/128

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Many a private man might make a great King ; but, except Fréderick, where is the King that would make a great private man ?

n° 10, 476. Thomson :
Mémoires militaires, p. 457.
Grossièreté italienne

Les Italiens sont loin d’être polis. Dans un salon ils poursuivent souvent avec rudesse l’exercice des plus petits avantages. Ici la politesse passe pour de la faiblesse. Beaucoup de voyageurs ont appelé cela de la grossièreté. J’en félicite les Italiens, c’est une bonne disposition. C’est un présent que le despotisme lègue à la liberté quand celle-ci n’a pas été précédée de l’avilissante monarchie à la Louis XV. L’exercice de la liberté est inséparable de quelque rudesse. La politesse et l’urbanité dans le peuple sont les signes certains de l’esclavage. Il n’y a rien de moins urbain que l’Américain dans les rues de Philadelphie. Où l’homme est libre, l’homme est fier. En Italie dès que le tyran tourne la tête, le sujet redevient fier. Ces grands cœurs pleins d’ignorance