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Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/139

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l’unanimité le héros qui nous donna l’existence mourir à petit feu sur un rocher brûlé, qu’une réunion d’hommes aussi estimables que Castler[eagh],

— Oui, le jour des malheurs de l’Angleterre sera un jour de fête pour l’Italie. Elle assassine notre Père et veut avoir le profit de l’assassinat sans la honte.

Les Anglais

Pour achever de peindre les Anglais aux yeux des Italiens, le hasard a jeté parmi eux quelques officiers prisonniers dans les affreux pontons de l’Angleterre. Ces pontons seuls, disent les Italiens, suffisent pour déshonorer une nation. S’ils n’étaient le crime que du gouvernement, pourquoi chaque mois ne voyait-on pas éclore parmi les sensibles anglais une pétition contre les pontons. — Puisqu’il vous faut de la vengeance, dis-je à mes amis, consolez-vous, vous en aurez ! L’Angleterre, quoiqu’elle semble encore vivante, est désorganisée. Sa liberté a fini à Waterloo, son aristocratie s’est séparée du peuple, car pour défendre l’existence des lords il a fallu ôter au pauvre le pain sans lequel il