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Page:Stendhal - Pages d’Italie.djvu/9

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II
PRÉFACE.

lie »), c’est presque toujours en effet sous ce nom tout frais de Stendhal, créé pour désigner le baron prussien qui était censé avoir relaté ce voyage tout fictif, que Beyle dans ses notes et sa correspondance parle de Rome, Naples et Florence en 1817. Il dit de même Bombet pour les Vies de Haydn, Mozart et Métastase, et « l’histoire », ou parfois Aubertin, pour l’Histoire de la Peinture en Italie.

Donc, à peine son ouvrage paru, Beyle songe à en préparer une nouvelle édition. Il veut en corriger les erreurs, y introduire plus de variété, plus de mouvement et une foule de renseignements inédits. À cet effet, durant le mois de septembre 1818, il jette sur le papier un assez grand nombre d’impressions saisies sur le vif ; il esquisse même une préface nouvelle. Mais en réalité c’est dès la fin de 1817 qu’il a commencé à remanier son livre. Il semble avoir systématiquement continué ce travail jusqu’au seuil de l’année 1819. Peut-être même ne l’abandonna-t-il que pour se consacrer à De l’Amour dont il eût alors l’idée.

Toutefois Henri Beyle revint en France en 1821 : son retour avait été suffisamment impromptu et précipité pour qu’il ait dû laisser tous ses papiers à Milan chez un ami. Il n’en avait pas encore repris possession quand il se remit au travail pour