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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/118

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filosofia nova
La vérité est l’énoncé de ce qui est.
Mante.

Faire un cahier des vérités à moi évidentes, sans preuve, pour être repassé quand je voudrai inventer.

premier cahier[1]

Parcourir toutes les qualités de l’homme[2] (triste, gai, doux, irascible, etc., etc.) les assigner au cœur ou à la tête.

Voici la perfection de la Filosofia nova.

Être le plus utile possible, c’est-à-dire faire concevoir les vérités les plus utiles (à l’auteur et au public) avec le moins d’ennui possible.

Exposer mes principes sans nulle emphase, sans nul orgueil. La vanité si grande des gens du monde est blessée des soins que prend un auteur d’être clair (lorsqu’ils aperçoivent ces soins). C’est une

  1. Messidor XII [juin-juillet 1804].
  2. Pour le style profiter de la p[ensée] 326 de V[auvenargues], montrer d’abord les contradictions infinies, sans me décider, édifier ensuite.