Aller au contenu

Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/194

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
193
filosofia nova

de quelque nouveau manque. Les manières différentes. de lui faire apercevoir tous ces manques pourraient être très comiques. Cette position ressemblerait à celle de don Quichotte. Il faudrait décider si l’avare serait désabusé de la beauté de sa fête, ou s’il persisterait à la croire superbe malgré toutes les lésineries qui auraient été aperçues.

On pourrait prendre pour protagoniste de l’avare-fastueux un banquier. Ce caractère dans ce siècle me semble se trouver particulièrement chez eux. Me souvenir de la fête que nous donna Augustin Périer à Grenoble, de la pompe avec laquelle il m’invita. Si elle fut générale, elle montra bien la vanité (fastueuse) tirant tout le parti possible de la victoire qu’elle a remportée sur l’avarice.

Il faudrait que mon banquier fût jeune (32 ans). Cela serait bien plus comique en ce que ça montrerait l’influence du métier.

Réellement pour s’enrichir dans le commerce il faut une lésinerie qui serait comique aux yeux de la bonne compagnie. Je trouverai beaucoup de traits chez les Anglais qui sont grands biographes, grands observateurs de détail, et qui fourmillent de banquiers.

Je le répète : il me semble que le carac-