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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/212

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filosofia nova

vénients de cette méthode ? J’y suis venu par le bon chemin en cherchant à faire entrer cette opinion dans la tête des spectateurs et non point à imiter le Philinte de Fabre, les Précepteurs, le Tartufe, le Misanthrope, le Pupille, où la mise en pratique de cette méthode produit un si bon effet. Bien en examiner les inconvénients. Il vaut mieux que ce soit moi qui me les découvre que si c’étaient les bâillements du parterre.

*

h. Mon peu d’assurance[1] vient de l’habitude où je suis de manquer d’argent.

Quand j’en manque je suis timide partout. Comme j’en manque souvent cette mauvaise disposition de tirer des raisons d’être timide de tout ce que je vois est. presque habituelle pour moi.

Il faut absolument m’en guérir. Le meilleur moyen serait d’être assez riche pour porter, pendant un an au moins chaque jour, cent louis en or sur moi. Ce poids continuel que je saurais être d’or détruirait la racine du mal.

*

h. La vertu est ce qui est utile au public.

  1. 1. 23 messidor [12 juillet 1804](en lisant dans mes sensations).