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Page:Stendhal - Pensées, II, 1931, éd. Martineau.djvu/95

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pensées


*
Du penchant à se moquer des autres.

h. Dites au vulgaire cette vérité il ne la comprendra pas et il sera choqué de votre vanité. Faites-en un joli conte (s’il y a dans la société un moqueur, chose qui vous aura porté à dire cette vérité) il en sera charmé et d’autant plus charmé que vous blesserez moins sa vanité.

*

h. Donner à un homme un cœur très passionné et une tête stupide est une supposition absurde à moins que les passions ne soient venues dans son cœur tout à coup.

*

La légèreté est produite par une curiosité (ou désir de connaître) excitée également par tous les objets.

h. C’est ainsi que souvent l’extrême d’une disposition éloigne du but où conduisait cette disposition dans une certaine proportion. T’is true[1] ?

  1. En surcharge sur ce paragraphe Beyle a écrit : Erreur.