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Page:Stendhal - Pensées et Impressions, 1905, éd. Bertaut.djvu/19

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IMPRESSIONS



La conversation du vrai bourgeois sur les hommes et la vie, qui n’est qu’une collection de détails laids, me jette dans un spleen profond quand je suis forcé par quelque convenance de l’entendre un peu longtemps.

Le bonheur pour moi, c’est de ne commander à personne et de n’être pas commandé.

Il n’y a que deux moyens d’échapper à l’ennui quand on n’agit pas, ou un homme d’esprit dont la conversation vous amuse, ou un livre qui plaise.

Le sourire, lorsqu’on sent qu’on est supérieur à ce qu’on vous croit.

Je sens que dans les choses de la vie où je sens ma force, je suis disposé à ne point prendre de parti d’avance. Je suis sûr que dans la circonstance je ferai ce