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Page:Stendhal - Vie de Napoléon.djvu/184

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préfets et les maires des grandes villes que parmi un certain nombre de candidats nommés par ces grandes villes[1], et les petites nommeront directement leurs maires et pour un an. Jusque-là, point de véritable liberté, et point de véritable école pour les membres du Parlement. Tout ce qu’il y a eu de bon dans nos assemblées législatives avait été administrateur de département nommé par le peuple. Au lieu de faire digérer les affaires par les commis, on les fera digérer par de riches citoyens, payés en vanité, comme les administrateurs des hôpitaux. Mais tout cela contrarie l’administration phrasière et les fortunes de bureau, en un mot : la fatale influence de l’égoïste Paris[2].

  1. Par les gens payant cent francs d’impôt.
  2. Tous les petits gens de lettres qui avilissent la littérature et servent au parti vainqueur à injurier le parti vaincu et à exalter sa propre insolence, vivent par un bureau. Voir les biographies Michaud {Villemain, Auger, Roger).