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LETTRE SUR MOZART

Monticello, le 29 août 1814.


Il résulte, mon cher ami, de la lettre citée ci-dessus, dont l’exposé me semble très-vrai, que, des ouvrages de Mozart, on ne connaît à Paris que Figaro, Don Juan et Cosi fan tutte, qui ont été joués à l’Odéon.

La première réflexion qui se présente sur Figaro, c’est que le musicien, dominé par sa sensibilité, a changé en véritables passions les goûts assez légers qui, dans Beaumarchais, amusent les aimables habitants du château d’Aguas-Frescas. Le comte Almaviva y désire Suzanne, rien de plus, et est bien éloigné de la passion qui respire dans l’air

Vedro mentr’io sospiro
Felice un servo mio !

Et dans le duo

Crudel ! perchè finora ?