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Page:Stern - Mes souvenirs, 1880.djvu/31

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De telle race, fils unique d’un père mort au service du roi[1], apparenté par sa mère, patricienne de Soleure, à plusieurs officiers aux gardes-suisses, mon père fut admis sans peine dans la maison de madame Marie-Josèphe-Louise de Savoie, dont le mariage avec le frère de Louis XVI avait été, comme je viens de le dire, négocié par un ambassadeur de notre nom et de notre famille. Lorsqu’il sortait des pages, à quinze ans, Alexandre-Victor-François de Flavigny, né à Genève le 11 septembre 1770, avait déjà depuis trois ans, par brevet du 12 mai 1782 (à douze ans par conséquent), le grade de sous-lieutenant au régiment de Colonel-Général de l’infanterie française.

La révolution éclatée, le jeune officier suivait son régiment, qui s’en allait rejoindre à Coblentz l’armée des princes.

    lit, tracée d’une main ferme, la signature Fouquier, les noms de onze détenus à la maison d’arrêt dite Lazarre (sic) et la date du 5 Thermidor de l’an second de la République Française, une et indivisible.

  1. Mon père jouissait, tout enfant encore, d’une pension royale, accordée en mémoire des bons et loyaux services de mon aïeul, Gratien de Flavigny.