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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/142

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personne du docteur, — vous me connoissez ! répéta Suzanne. — Le docteur Slop se boucha le nez, comme pour dire que la réputation de Suzanne n’étoit pas en bonne odeur. — À ce geste, la bile de Suzanne s’allume. Vous en avez menti, s’écria Suzanne. — Allons, allons, sainte modeste, dit Slop, tout fier du succès de la botte qu’il venoit de porter, — s’il en coûte trop à votre pudeur de tenir la chandelle en regardant, qui vous empêche de la tenir en fermant les yeux ? — C’est-là une de vos défaites papistes, dit Suzanne. Le bel expédient ! — Ma belle enfant, dit Slop en hochant la tête, ne méprisez pas si fort les expédiens ; vous pourriez en avoir besoin tout comme une autre. — Insolent ! s’écria Suzanne, approche, si tu l’oses. — Je t’en défie, continua-t-elle, en retroussant les manches de sa chemise jusqu’au-dessus de son coude. » —

Il étoit impossible à deux personnages de procéder ensemble à une opération de chirurgie, avec une cordialité plus colérique.

Slop s’empara du cataplasme. — Suzanne se saisit de la chandelle. — Approche toi-même, dit Slop. — Suzanne feignit un mouvement sur la gauche ; et portant brusquement sa chandelle à droite, elle mit le feu