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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/248

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Calais. — Et où seroit la merveille, monsieur ? Démocrite qui rioit dix fois plus que je n’ose faire, n’étoit-il pas clerc de ville d’Abdère ? — Et cet autre dont j’ai oublié le nom, et qui étoit plus sage que Démocrite et que moi, n’étoit-il pas clerc de ville d’Ephèse ?

— Et de plus, monsieur, ce que je dirai de Calais aura tant de bon sens, d’érudition, de vérité et de précision….

Mais je vois à votre air que vous ne m’en croyez pas. — Eh bien ! monsieur, lisez pour votre peine le chapitre suivant.



CHAPITRE LXXXIX.

Calais.


Calais, Calatium, Calusium, Calesium.

Cette ville, si vous en croyez ses archives, (et je ne vois aucune raison de les révoquer en doute) n’étoit autrefois qu’un petit village appartenant aux anciens comtes de Guines. Elle contient aujourd’hui près de quatorze mille habitans, sans compter quatre cents vingt feux dans la ville basse ou les faubourgs. Il faut supposer qu’elle ne sera arrivée que par degré à sa grandeur actuelle.