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Page:Sterne - Œuvres complètes, t3-4, 1803, Bastien.djvu/470

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finissoit par un gland, balançoit au-dessous de son poignet gauche. — Mon oncle Tobie portoit sa canne comme une hallebarde.

« Vraiment, dit mon père en lui-même, ils ont assez bon air. »



CHAPITRE LXVII.

Il tremble.


Mon oncle Tobie retourna la tête plus de dix fois, pour voir si le caporal se tenoit prêt à le soutenir ; et autant de fois le caporal fit un petit moulinet de son bâton, non pas d’un air avantageux, mais avec l’accent le plus doux du plus respectueux encouragement, comme pour dire à son maître : ne craignez rien.

Son maître se mourroit de peur. —

Il ne savoit pas distinguer, ainsi que mon père le lui avoit reproché, le bon côté d’une femme de son mauvais côté. Aussi n’avoit-il jamais été à son aise auprès d’aucune d’elles ; — sauf dans les momens d’affliction. Car alors sa pitié étoit extrême ; et le chevalier le plus courtois de la chevalerie errante n’auroit pas fait plus de chemin que mon oncle Tobie, tout boiteux qu’il étoit, pour essuyer