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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/611

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Lettres

tendois de votre part. J’aurois été bien embarrassé, si vous m’aviez écrit d’un autre style ; mais entendons-nous, s’il vous plaît : mon embarras n’eût été que relativement à vous, car quoique je sois bien aise que vous me fassiez, de la manière la plus gracieuse, toutes les offres d’une amitié qui ne connoît point de bornes, je suis presque aussi flatté de voir que l’état de mes finances me permette de ne pas les accepter.

J’ai fait marché pour la reconstruction de mon presbytère ; j’ai pris des arrangemens avec toutes les parties intéressées, et cela d’une manière beaucoup plus satisfaisante que je ne devois l’attendre. J’étois impatient de terminer cette affaire, afin qu’elle ne pût devenir une source de dilapidation pour la fortune de ma femme et de Lydie, car je n’ai pas lieu de croire qu’après ma mort les… de… eussent pour elles plus de bienveillance qu’ils n’en ont eu pour moi ; pour moi qui n’étant qu’un pauvre vicaire, avois assez d’orgueil pour mépriser leurs révérences, et assez d’esprit pour amuser les autres à leurs dépens : mais que Dieu leur pardonne comme je le fais moi-même ! — Ainsi soit-il.

J’ai écrit à Hall le récit de mon désastre :