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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/630

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songe à toute la peine que va donner à ces pauvres femmes le fâcheux retard qu’elles souffriront jusqu’à ce que la méprise puisse être rectifiée.

D’ailleurs, — c’est une source de propos, de questions, de soupçons ; et tout cela. — Ma chère Lydie ne mettra que de la douceur dans ses plaintes ; mais sa mère est femme à lâcher un volume de reproches. Dans le vrai, je ne mérite ni les uns, ni les autres. — J’ai calculé les choses du mieux que je l’ai pu pour subvenir à leurs besoins, et pour me mettre moi-même hors d’inquiétude. — Cependant ceci ne laisse pas que de jeter dans mon esprit une ou deux pensées malades ; et dans le moment actuel, je sens diminuer mon goût pour la chevalerie errante.

Je prodigue les paroles, mon cher ami, sur une matière dans laquelle il suffit du moindre avis pour vous mettre en activité. Faites-moi donc l’honneur de m’apprendre, sans aucun délai, que la chose est absolument terminée ; et si B… retarde la dîme, d’un seul instant ; — faites pour moi, mon cher ami, ce que je ferois pour vous en pareille occasion. — Sur ce, que Dieu vous bénisse ! — mon cœur ne me permet pas de vous faire un seul mot d’apologie, parce