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Page:Sterne - Œuvres complètes, t5-6, 1803, Bastien.djvu/658

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ment et de la conversation de tous les cercles polis de la capitale.

Il m’échut en partage, c’est-à-dire, je fus prié de prêcher le jour de l’inauguration de la chapelle de ce nouvel hôtel. — On vint m’en prier au moment où je finissois ma partie d’wisch avec Thornhills ; et soit que la nécessité de me préparer, car je devois prêcher le lendemain, m’enlevât trop brusquement à mon amusement de l’après-dîné ; soit toute autre cause que je ne prétends pas déterminer ; je me trouvai saisi de cette espèce d’humeur à laquelle vous savez que je ne puis jamais résister ; et il ne me vint dans l’esprit que des textes malheureux : — vous en conviendrez vous-même en lisant celui que je pris.

« Et Hezekia dit au prophète : je leur ai montré mes vases d’or et mes vases d’argent, et mes femmes et mes concubines, et mes boîtes de parfums ; en un mot, tout ce qui étoit dans ma maison, je le leur ai montré : et le prophète dit à Hezekia : vous avez agi très-follement. »

Ce texte étant puisé dans la sainte écriture, ne pouvoit nullement offenser, quelque mauvaise interprétation que voulussent y donner les malins esprits. — Le discours en lui-même