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Page:Stevenson - L’Île au trésor, trad. Varlet.djvu/155

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XIX

Jim Hawkins reprend son récit :la garnison
de la palanque

En apercevant le pavillon, Ben Gunn fit halte, me retint par le bras, et s’assit.

— À présent, dit-il, ce sont tes amis, pour sûr.

— Il est plus probable que ce sont les mutins, répondis-je.

— Avec ça ? insista-t-il. Allons donc ! dans un lieu comme celui-ci où il ne vient que des gentilshommes de fortune, le pavillon que déploierait Silver, c’est le Jolly Roger[1], il n’y a pas de doute là-dessus. Non, ce sont tes amis. Il y a eu bataille, du reste, et je suppose que tes amis ont eu le dessus et les voici à terre dans ce vieux fortin construit par Flint il y a des années et des années. Ah ! il en avait une caboche, ce Flint ! Rhum à part, on n’a jamais vu son pareil. Il n’eut jamais peur de personne, sauf de Silver… Oui, Silver avait cet honneur.

— Bien, dis-je, c’est possible, et je vous crois ; mais raison de plus pour que je me dépêche de rejoindre mes amis.

— Nenni, camarade, répondit Ben, pas du tout.

  1. Le pavillon noir des pirates.