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Page:Stevenson - Le Roman du prince Othon.djvu/141

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DE L’AMOUR ET DE LA POLITIQUE


Si le Conseil était ainsi convoqué avant l’heure et secrètement, il était évident que l’on craignait son intervention. On le craignait !… L’idée lui était douce. Et Gotthold, qui l’avait toujours regardé et traité comme un garçon charmant, et rien de plus, Gotthold prenait maintenant la peine de l’avertir ; Gotthold attendait quelque chose de lui. Bien, personne ne serait désappointé : le prince, trop longtemps resté dans l’ombre sous l’amoureux esclave de sa femme, allait enfin reparaître et briller avec éclat !

Il demanda son valet de chambre, répara le désordre de sa tenue avec un soin minutieux. Puis, frisé, parfumé et paré, Prince Charmant en tous points, mais les narines frémissantes, il se dirigea vers la salle du Conseil.