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Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/31

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L’UNIQUE ET SA PROPRIÉTÉ




JE N’AI MIS MA CAUSE EN RIEN


Qu’y a-t-il qui ne doive être ma cause ! Avant tout la bonne Cause, puis la Cause de Dieu, la Cause de l’humanité, de la vérité, de la liberté, de la justice, la Cause de mon peuple, de mon prince, de ma patrie et jusqu’à Celle de l’esprit et mille autres. Seule, ma Cause ne doit être jamais ma cause. « Anathème sur l’égoïste qui ne pense qu’à soi ! »

— Voyons donc comment ils l’entendent, leur Cause, ceux-là même qui nous font travailler, nous abandonner, nous enthousiasmer pour elle.

Vous savez à merveille annoncer de Dieu maintes choses essentielles, tout le long du siècle vous avez « scruté les profondeurs de la divinité » et vous lui avez vu jusqu’au cœur, de sorte que vous pouvez parfaitement nous dire comment Dieu traite lui-même « la Cause de Dieu » que nous avons pour mission de servir. D’ailleurs vous ne faites pas mystère des agissements du Seigneur. Maintenant, qu’es-ce que sa Cause ? A-t-il, comme on l’exige de nous, fait sienne une Cause étrangère, la Cause de la Vérité, de l’Amour ? Cette