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Page:Stirner - L’Unique et sa propriété.djvu/34

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substance suffisante pour être à soi tout dans tout, je trouve que cette substance existe bien plus effectivement en moi et que je n’ai aucunement à me plaindre de mon « vide ». Je ne suis pas le Rien dans le sens du vide, mais le Rien créateur, le Rien duquel moi, créateur, je tire tout.

Loin d’ici donc, toute Cause qui n’est pas intégralement ma cause ! Mais, pensez-vous, Ma Cause du moins doit être « la bonne Cause ! » Qu’est-ce qui est bon, qu’est-ce qui est mauvais ? Je suis moi-même ma Cause, et je ne suis ni bon ni mauvais. Ni l’un ni l’autre n’ont un sens pour moi.

Le divin est la Cause de Dieu, l’humain est la Cause de l’homme. Ma Cause n’est ni le divin, ni l’humain, elle n’est pas le Vrai, le Bien, le Juste, la Liberté, etc., elle est seulement le Mien ; elle n’est pas générale, elle est Unique, comme je suis Unique.

Pour Moi, il n’y a rien au-dessus de Moi.