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Page:Suarès - Sur la mort de mon frère.djvu/12

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sait le présent : Je voulais qu’ils eussent qualité pour le lire ; et s’ils l’avaient en effet, prenant grande et douce pitié d’eux, connus ou inconnus, je les regardais comme des amis ou, pour le moins, des familiers lointains et silencieux, ayant part, dans la même église, au même culte de la peine. Ce lien est le plus fort : il est tout en esprit.

La joie est pareille au jour et aux couleurs sans nombre des objets dans la lumière : la ravissante variété du monde en est faite ; et telle est la vie : l’élan de chaque être vers la nuance qui est sa joie. La diversité sépare ; mais l’harmonie de la commune