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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/150

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la première fois cette nuit, lorsqu’elle est venue te chercher à l’Opéra.

— Sa pauvre mère est encore dans un état très-alarmant ; sa rechute d’hier m’étonne autant qu’elle m’inquiète ; heureusement rien n’est désespéré. Ah ! mon ami, c’est un ange que cette jeune fille ! un ange ! Fasse le ciel qu’elle ne perde pas sa mère ! elle en mourrait de chagrin ! Mais n’attristons pas notre entrevue. Te voilà enfin de retour, mon cher Anatole, après plus de quatre années de séparation et un silence de huit à dix mois, trop oublieux ami !

— Oublieux ! Jérôme, oublieux ! peux-tu le croire… Quant à la cause de mon silence…