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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/276

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— Prince, vous ne vous appartenez pas, vous vous devez au pays.

— Oui, c’est singulier comme il vous est reconnaissant, le pays ! comme il vous tient compte des sacrifices que l’on fait pour lui !

— Prince, il faut le traiter comme un enfant ingrat et rebelle, faire son bien malgré lui, et dédaigner ses puériles clameurs.

— Ah ! cher monsieur, le repos, l’indépendance, rien ne remplace ces biens-là ; aussi, je ne sais, mais depuis quelques jours j’hésite, en ce qui me touche du moins, à profiter des bénéfices probables de notre complot, qui suivra toujours son cours, car je hais cordialement le ministre en question, et je tiens à ce que Morval reste à l’ambassade de