Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Allons donc ! tu ne lui as jamais parlé.

— Je l’ai vue trois fois. Elle est belle, mais belle à en perdre la tête. Je ne vois qu’elle, et quant à son caractère, je sais de bonne source qu’elle est un ange de vertu.

— Tu dis vrai, tu es fou ! archi-fou ! Tu te feras moquer de toi.

— Que veux-tu, mon cher Juvisy, j’ai l’inconvénient de vouloir me marier un peu pour moi. Mon seul désir est d’aller vivre en Anjou dans une de mes terres ; j’ai de Paris par-dessus les yeux, et du caractère dont je sais mademoiselle Duval, je ne doute pas que mes projets ne lui conviennent à merveille. Sa mère est valétudinaire, elle nous accompagnera. Nous aurons dans mes