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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/148

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souriant, — il me semble pourtant parfois que je suis né… oui, j’ai l’impertinence de trouver que j’existe… Mais vous êtes, Monsieur, en ces matières, meilleur juge que moi. Je vous accorderai donc que je ne suis point né du tout, si vous m’accordez que je suis un homme d’honneur.

— Monsieur, — répondit le prince, ravi de sortir à ce prix d’un si cruel embarras, — je n’ai jamais songé à mettre votre honneur en question. Rien ne me donne le droit de supposer que vous ne soyez pas un très honnête, un très galant homme !

— Je n’en demande pas davantage, mon cher monsieur, — dit Bonaquet, — ni ma femme non plus…