Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/60

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Le docteur Bonaquet reprit le premier :

— Si je ne me trompe, ma chère madame Fauveau, il s’agit d’une prédiction que l’on vous a faite ; elle vous inquiète et vous me demandez, sérieusement, car, en vérité, il faut que je vous gronde, et vous me demandez sérieusement si je crois aux sornettes des diseuses de bonne aventure ?

— N’est-ce pas, Jérôme, — dit vivement Joseph, — n’est-ce pas que c’est un tas de sottises sans rime ni raison ?

— Je peux d’autant mieux vous édifier à ce sujet, — reprit le docteur Bonaquet, — que j’ai eu, et que j’ai encore pour malade, une des plus célèbres diseuses de bonne aventure de Paris, femme fort singulière, d’ail-