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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/96

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son mieux ; les plus hardis ou les plus spirituels risquaient des mots hasardeux, que les moins innocentes feignaient de ne pas comprendre ; dans ce tournoi de médisances, d’allusions et de méchancetés, chaque homme tâchait de se faire remarquer de la jeune duchesse de Beaupertuis, qui trônait là en véritable reine de beauté.

Enfin, dans ce que l’on appelait la galerie hollandaise (elle renfermait une précieuse collection de tableaux flamands ; il y avait aussi une très-belle galerie des maîtres italiens ou espagnols), se tenait la coterie de madame de Robersac, maîtresse en titre du prince de Morsenne, femme d’un esprit très-délié, très-insinuant, amie douteuse, mais la plus dangereuse ennemie que l’on pût avoir,