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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/118

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Ducormier fit jaillir l’étincelle d’une allumette chimique, et ralluma la bougie.

M. de Morsenne avait glissé dans l’angle d’un mur où il s’était d’abord appuyé, et au pied duquel il restait adossé, la tête penchée sur sa poitrine. Anatole le souleva, l’assit sur une chaise auprès d’une fenêtre qu’il ouvrit, desserra la haute cravate qui enserrait le cou du prince et faisait renfler ses joues, puis il attendit.

Au bout de quelques instants, l’air vif et frais du soir rappela M. de Morsenne à lui-même ; il passa d’abord ses deux mains sur son front baigné d’une sueur froide, comme pour rassembler ses souvenirs ; puis, la réalité se présentant à son esprit avec toutes ses