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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/137

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mon pauvre prince ? Est-ce que vous enverrez aux galères votre gendre… à la mode de Cythère, lui qui possède cent lettres de votre fille ? Allons, mon prince, on ne me fait point de ces peurs-là, à moi. Donc, vous vous emploierez promptement, chaudement, à obtenir ce que je veux ! sinon, je taille ma plume, qui n’est pas mal acérée, vous le savez, et m’appuyant sur une foule de pièces justificatives, je raconte au public, en un pamphlet sanglant, comment M. le prince de Morsenne, un des hommes les plus considérables de ce temps-ci, un des défenseurs de la religion et de la famille, non content d’avoir une maîtresse en titre et de tolérer l’amant de sa femme, est devenu amoureux fou d’une honnête bourgeoise, comment ce vertueux homme d’État a proposé à son secrétaire