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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/21

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Mais vous le savez, mon ami, quoique exagérée, l’ombrageuse susceptibilité de mademoiselle Duval m’a plutôt touchée que blessée, puisqu’elle part d’un scrupule honorable, M. de Saint Géran a d’ailleurs cruellement souffert ; il souffre cruellement encore d’avoir vu ses propositions refusées ; il m’a écrit à Felmont une lettre navrante. Ce qu’il savait par nous du caractère et des mérites de mademoiselle Duval, sa rare beauté, ont fait sur lui une impression si profonde, qu’il lui semble, m’a-t-il dit, que ce mariage ayant manqué, toutes les espérances de sa vie sont à jamais ruinées. Mais j’y songe, mon ami, et du colonel Duval, quelles nouvelles ?

— Aucune, depuis celles qui portaient