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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/275

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et ce que j’ai appris de M. de Saint-Géran lui-même, tout me prouve qu’Anatole est et sera digne de vous. Je ne puis que me rendre à l’évidence, reconnaître mon erreur, et vous dire du fond du cœur que vous devez vous estimer heureuse. — Oui, doublement heureuse, — a ajouté M. Bonaquet d’une voix profondément émue, — car vous étiez peut-être la seule, entendez-vous bien, la seule femme capable d’inspirer à Anatole une affection si profonde, si vraie. Ah ! croyez-moi, remerciez-en le ciel, votre bonheur est encore plus grand que vous ne le pensez : vous avez eu sur Anatole la plus étonnante, la plus salutaire influence, car je vous le répète, le cœur humain est un abîme, où l’œil de Dieu seul peut sûrement pénétrer.

Je vous le demande, mon ami, après ces